Mobilité : saisir le contexte (post-)Covid comme une opportunité !
Article publié le 20-12-2021
La mobilité est l’une des 8 thématiques environnementales au cœur du Label Entreprise Ecodynamique. Enjeu bruxellois majeur, elle fait naturellement partie des principaux axes de travail valorisés par le référentiel du Label. A l’échelle de l’entreprise, la mobilité constitue aussi un véritable défi quotidien ! C’est pourquoi, en octobre et novembre, l’équipe du Label Entreprise Ecodynamique a organisé deux ateliers en ligne sur le sujet de la mobilité post-Covid.
A cette occasion, le bureau d’études bruxellois Espaces-Mobilités a partagé son expertise avec les participant.e.s aux webinaires. Ce fut l’occasion de refaire le point sur les obligations légales en la matière. Mais aussi, de découvrir comment le contexte (post-)Covid peut constituer une opportunité de mettre en place de nouvelles initiatives en faveur d’une mobilité plus soutenable, et surtout plus agile, à Bruxelles.
En Belgique, la densité du trafic continue d’augmenter année après année. Le contexte de crise sanitaire, marqué par les périodes de confinement et de télétravail obligatoire, a bien évidemment eu un impact sur la circulation. Mais à la rentrée 2021, la congestion autour de Bruxelles était pire qu’en 2019 ! La même tendance a été observée dans presque toutes les villes européennes. D’autres observations, assez alarmantes, ont pu être mises en évidence ces dernières années : notamment sur les types de véhicules utilisés (voitures de plus en plus grandes et lourdes, augmentation du nombre de SUV en circulation,…) ou l’omniprésence de la voiture parmi les autres modes de déplacement, tant en terme d’utilisation que de distance parcourue.
L’enquête MO’VID 19, réalisée durant le premier confinement de 2020[1] avait pourtant démontré l’intention d’un pourcentage significatif de la population belge de changer ses habitudes de mobilité. Davantage de vélo et de trottinette, moins de transports publics, et moins de voiture : voilà les résolutions de nombreuses et nombreux Belges confiné.e.s, qui voyaient dans la crise une occasion de changer les politiques de mobilité et d’aménagement de l’espace public en faveur des piéton.ne.s et des cyclistes. D’autres études, menées tant par des pouvoirs publics que des bureaux privées, avaient mis en évidence les mêmes aspirations de la part des personnes interrogées. Et pourtant, à peine quelques mois plus tard, le retour de la voiture au premier plan des déplacements est indéniable !
Tenant compte d’impératifs environnementaux, financiers, des questions de sécurité et de santé publique, mais aussi de la qualité de vie des riverains, de la gestion et de l’aménagement de l’espace public, entre autres, toutes les politiques de mobilité en Belgique ambitionnent et prévoient une diminution de l’utilisation de la voiture à différents termes. C’est également le cas à Bruxelles, où le Plan régional Good Move envisage la mobilité comme un outil de développement urbain durable. Les changements de comportements modaux font donc logiquement partie de ce Plan, qui passe notamment par une plus grande maîtrise de la demande de déplacement.
Et c’est à ce niveau que les entreprises ont, elles aussi, un grand rôle à jouer : modifier ou assouplir les horaires, relocaliser certaines activités, permettre aux employés d’utiliser une palette complète de moyens de transport, etc. : autant de pistes de réflexion, qui sont également susceptibles de jouer en faveur des acteurs professionnels bruxellois ! Et en effet, le Plan Good Move prévoit d’embarquer l’ensemble des stakeholders (acteurs/fournisseurs de moyens de transport, usager.e.s, quartiers, mais également les entreprises privées et publiques) dans son projet d’évolution des comportements modaux.
La mobilité connectée, la mobilité partagée et la mobilité légère, sont trois tendances qui ont vu le jour ces quinze dernières années. A Bruxelles, une grande diversité de moyens de transport est disponible (transports publics, bikesharing, trottinettes électriques, carpooling, covoiturage, taxis et Uber, voitures et e-scooter partagés, …). Le véritable enjeu, c’est d’apprendre à les combiner ! Et c’est bien là le rôle de l’entreprise écodynamique : lever les obstacles psychologiques, financiers, technologiques pour faciliter cette évolution comportementale.
A cet égard, le contexte actuel constitue une réelle opportunité. La combinaison du télétravail avec les jours de présence en entreprise, notamment, incite à trouver des alternatives à l’abonnement unimodal traditionnel. La diversité des moyens de paiement et les applications multimodales – en pleine évolution – sont aussi à disposition des usager.ère.s et des entreprises pour initier des changements en la matière. Et de proposer une plus grande souplesse dans l’utilisation des transports à Bruxelles.
Sans plus tarder, les entreprises peuvent donc embrayer le mouvement de la Mobility as a Service (MaaS) – nouveau modèle de mobilité particulièrement percutant en ville – qui propose à l’usager.ère un service de transport tout-en-un. L’appli MooveBrussels, actuellement en phase de test, en est un bon exemple. A terme, elle devrait permettre de proposer à ses utilisateur.rice.s des formules d’abonnement adaptées aux besoins de chacun.e. Une opportunité pour l’employeur également, en vue d’offrir à ses collaborateur.rice.s des alternatives parfaitement adaptées à leurs déplacements réels.
Découvrez un tas de trucs et astuces, et de précieux conseils, en visionnant dans son intégralité le webinaire « Mobilité post-Covid : quelles opportunités pour changer les mentalités dans mon entreprise », dispensé par Espaces-Mobilités pour le Label Entreprise Ecodynamique.
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[1] Enquête diffusée sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter, entre le 15 avril et le 3 mai 2020, par Espaces-Mobilités, ayant récolté 3130 réponses.